Le domaine d'Alphonse de Lamartine à Burgaz Ova (Asie Mineure)

Ce que dit l'éditeur

Le domaine d'Alphonse de Lamartine à Burgaz Ova

(Asie Mineure)

Alphonse de Lamartine a réussi à concilier, toute sa vie durant, l'écriture, la politique, et sa passion, la vigne. Poète, il a été une des icônes du romantisme français ; homme politique, il s'est distingué lors de la Révolution de 1848, par ses prises de positions tranchées ; viticulteur, il est resté très attaché à son terroir bourguignon.

Lamartine a découvert le Levant en 1832 ; son Voyage en Orient reflète sa fascination pour ces contrées, encore peu connues du grand public. À son retour en France, il va s'ériger en porte-parole de la cause ottomane, et certains de ses discours à l'Assemblée nationale passeront à la postérité. En 1848, à l'apogée de sa gloire politique, il se présente à l'élection présidentielle contre le prince Louis-Napoléon Bonaparte. Sèchement battu, déçu et dépité, il décide de partir en Orient pour « y végéter et y mourir ». Le sultan ottoman Abdülmecid lui octroie un grand domaine agricole, Burgaz Ova, que Lamartine découvre en 1850.

L'objet de ce livre est de comprendre et d'analyser cette période peu connue, et souvent occultée, de la vie de Lamartine. C'est en effet en qualité d'exploitant agricole qu'il se lance, à l'âge de soixante ans, dans cette aventure. Son domaine, la « Limagne d'Asie », comme l'écrit Lamartine, possède, à ses yeux, un potentiel énorme ; il élabore des projets ambitieux ; il songe même à y installer des familles de vignerons du Mâconnais. Tous ses efforts restent vains faute de capitaux ; il ne pourra ni financer ni finaliser ses projets. Dès lors, il est contraint d'abandonner Burgaz Ova et il retourne à l'écriture.

Malgré l'échec, cet intermède dans la vie du poète reste une belle histoire...