Si parler va sans dire. Vol. 1. Du logos et d'autres ressources
François Jullien
Versailles, Pontoise, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurAristote nous a laissé ces équivalences majeures, s'imposant comme des évidences : que parler c'est dire ; que dire est dire quelque chose ; et que dire quelque chose est signifier quelque chose : destinant ainsi la parole à être le discours déterminant de la science, reposant sur le principe de non-contradiction et apte à répondre à la question grecque par excellence - désormais mondialisée - du «qu'est-ce que c'est ?». En se tournant vers les penseurs taoïstes de la Chine ancienne, François Jullien rouvre une autre possibilité à la parole : «parole sans parole», d'indication plus que de signification, ne s'enlisant pas dans la définition (puisque non adossée à l'Être), disant «à peine», ou «à côté» - qui ne dit plus quelque chose mais au gré. Or, n'est-ce pas aussi là, quelque part (à préciser), la ressource que, depuis Héraclite, en Europe, revendique avec toujours plus de virulence la poésie ? Aristote ne débat plus ici avec ses opposants familiers. S'invitent enfin à ses cours, pour dialoguer avec lui, des interlocuteurs inattendus, et même qu'il n'imaginait pas. |
RésuméUne réflexion sur le logos (la parole, la définition), un des fondements de la philosophie occidentale, à partir de la Chine. Un essai qui analyse les différences entre dialogue et entretien, définition et essor, connaissance et connivence et qui traite de la fécondité de la divagation ou encore de la singularité de la pensée poétique (qui parle sans dire). ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) François Jullien
(Auteur) Éditeur(s) Date de parution
24 août 2006
Collection(s)
L'ordre philosophique
Rayon
François Jullien
EAN
9782020876544
Nombre de pages
190
pages
Reliure
Broché sous jaquette
Dimensions
21.0
cm x
15.0
cm x
1.6
cm
Poids
284
g
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À propos de l'auteurFrançois Jullien est à la fois philosophe et sinologue, un itinéraire singulier pour un jeune normalien qui pensait travailler sur la philosophie grecque et Aristote. Il est donc parti apprendre le chinois sur le terrain afin de penser entre la Chine et la Grèce, selon la formule de Pierre Nora sur le travail de son ami. |