Suite Grünewald

Ce que dit l'éditeur

Voici le catalogue consacré à l’exposition exceptionnelle de la « Suite Grünewald » de Gérard Titus-Carmel au Collège des Bernardins. Un catalogue qui présente la série en tant que telle et au sein de l’œuvre générale de Gérard Titus-Carmel.

Cette « Suite » se déploie autour de la Crucifixion du retable d’Issenheim peint par Matthias Grünewald au début du XVIe siècle et conservé au musée d’Unterlinden à Colmar.
Titus-Carmel propose une suite qui s’offre comme une longue méditation, marquant l’arrêt sur chacun des détails et des personnages de la Crucifixion de Grünewald. La « Suite Grünewald » devient ainsi, au terme de ce long travail de peinture et de dessin, une interrogation sur les enjeux mêmes de la représentation.

« La dimension spirituelle de l’œuvre ne réside pas d’abord dans le sujet qu’elle traite ni dans la virtuosité de l’artiste mais dans l’art dont elle témoigne : l’unité tonale et l’alternance des rythmes qui caractérisent une « suite » musicale. Grünewald a réalisé le polyptyque, commandé par les Antonins d’Issenheim, pour inscrire leur œuvre charitable et la dévotion des malades dans l’expérience religieuse de la liturgie. Gérard Titus-Carmel réalise les 159 dessins et le grand tableau de sa « Suite Grünewald », pour célébrer le palimpseste sur lequel s’inscrit toute création artistique. Sa mémoire fragmente et recompose en transparence une partition que la main et le regard s’approprient. La création humaine recrée et transcende l'imitation, la ressemblance mensongère. « Toute inspiration authentique renferme en elle-même quelque frémissement de ce «souffle» dont l'Esprit créateur remplissait dès les origines l’œuvre de la création. »
(Michel Brière, La Dimension spirituelle de la « Suite Grünewald »)