Blaise Cendrars
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Blaise Cendrars, dont les oeuvres entrent cette année dans la prestigieuse collection de la Pléiade, a placé son oeuvre sous le signe du voyage et de l'aventure, où se mêlent imaginaire et réel. Ses romans largement autobiographiques ont été écrits de la main gauche car il a perdu un bras pendant la guerre de 14.

Blaise Cendrars, la braise et la cendre, mage du phénix, est le pseudonyme que s'est donné Frédéric Sauter, né en Suisse en 1887. Ses parents l'envoient à 17 ans en apprentissage chez un horloger dans la Russie pré-révolutionnaire. Il y commence à écrire de la poésie. Il voyage ensuite aux Etats Unis mais revient en France pour s'engager en 1914. L'année suivante, une grave blessure au combat exige l'amputation de son bras droit et l'oblige à apprendre à écrire de la main gauche. Il est naturalisé français l'année suivante. Ses deux premiers grands romans, L'or, écrit en 1925, destin de Johann Suter, ruiné par la découverte d'or dans son domaine de Californie et Moravagine, en 1926, assoient sa réputation, mais vite las du milieu littéraire parisien, il travaille 10 ans, jusqu'à la débâcle de 1940, comme grand reporter. Installé dans le Midi pendant la guerre, il entreprend sa tétralogie autobiographique qui paraitra de 1945 à 1949, L'homme foudroyé, La main coupée, Bourlinguer et Les lotissements du ciel, qui porte en exergue un superbe hymne à la vie, Il n'y a pas d'autre choix. Vivre ! qui viennent de faire leur entrée à la Pléiade. Frappé d'une première attaque en 1956, une seconde l'emporte en 1961.