Andréï Makine
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Andréï Makine a appris le français tout petit avec sa grand-mère en Sibérie. Aussi est-ce tout naturellement en France qu'il choisit à 30 ans de demander l'asile politique, puis en français qu'il décide de construire son oeuvre littéraire. Révélé par le Goncourt en 1995, il édifie livre après livre une oeuvre poétique et exigeante.

Andréï Makine, orphelin, ses parents vraisemblablement disparus en déportation, est élevé en Sibérie par sa grand-mère qui lui apprend le français. Il en continue l'étude à l'école puis à l'université de Moscou où il consacre sa thèse de doctorat à la littérature française contemporaine avant d'enseigner la philosophie à Novgorod. A 30 ans, il profite d'un voyage en France pour demander l'asile politique. Il vit de cours de russe, assistant dans un lycée parisien et à l'Ecole normale supérieure et commence une thèse sur Ivan Bounine. Son premier livre, La fille d'un héros de l'Union soviétique parait en 1990. En 1995, c'est Le testament français, écrit directement en français. Le livre reçoit le Goncourt, le Médicis et le Goncourt des Lycéens. Dès lors le talent de Makine est reconnu, les livres se succèdent au rythme d'un tous les ans ou tous les deux ans, certains publiés sous le pseudonyme de Gabriel Osmonde. L'Union Soviétique y est très présente, dépeinte de façon grise et tragique. Le plus récent, Une femme aimée fait le portrait de Catherine II de Russie qui règne sans partage après avoir fait assassiner son mari, en souveraine despotique mais admiratrice des Lumières et amie de Diderot, qu'elle fait venir à sa cour. Une grande fresque digne des maitres russes, servie par une langue rigoureuse et poétique à la fois.