Colette Nys-Mazure
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Colette Nys Mazure dit que la poésie est sa langue maternelle et qu'elle est depuis l'âge de sept ans habitée par la passion des mots et de leur musique. Ce sentiment a été exacerbé par la disparition brutale de ses parents et l'arrachement qui a suivi.

Colette Nys Mazure a vu sa vie bouleversée à l'âge de sept ans quand elle a perdu ses deux parents au lendemain de la guerre. Séparée de ses frères et soeurs, elle a quitté Bruxelles pour la région de Tournai. Les mots et leur sonorité l'avaient toujours fascinée, mais la poésie est entrée dans sa vie à ce moment. Grande lectrice - elle l'est toujours et ne sépare pas lecture et écriture - elle a commencé à essayer d'écrire dès l'enfance. Après des études de lettres à l'université de Louvain, elle est devenue professeur de français, assistante à Louvain et conférencière au centre Vauban de la Fédération universitaire et polytechnique de Lille, de l'autre côté de la frontière, tout en élevant une famille nombreuse. Son premier recueil de poésie, La vie à foison, est paru en 1975. Ses thèmes de prédilection : l'enfance, elle a d'ailleurs écrit plusieurs romans pour la jeunesse, la féminité, Célébration de la mère. Elle est l'auteur d'essais sur sa compatriote Suzanne Lilar, mère de Françoise Mallet-Joris ou Tahar Ben Jelloun, sur la vie, sur son art, Célébration du quotidien, L'âge de vivre, Célébration de la lecture. Elle a aussi écrit des romans, Perdre pied par exemple, qui prend pour sujet la solitude. Elle a reçu en 1996 le prix Max-Pol Fouchet pour l'ensemble de son oeuvre. A peine septuagénaire, elle a pourtant déjà choisi l'endroit de sa sépulture : le Jardin des Poètes du Mont Saint Haubert, un village des environs de Tournai.