Grotte de Cussac : - 30.000

Ce que dit l'éditeur

Grotte de Cussac - 30 000

« ... Je pris conscience à ce moment-là du privilège qui m'était accordé : celui d'entrer dans un lieu sacralisé depuis la nuit des temps. Je ne sais combien de temps je suis resté assis. Mon éclairage faiblissait. Par prudence, je rebroussai chemin, l'esprit bouillonnant [...] »

C'est ainsi que le spéléologue Marc Delluc évoque sa découverte des premières gravures préhistoriques de la grotte de Cussac, en Dordogne, le 30 septembre 2000.

Après Cosquer et Chauvet, Cussac est un modèle sans équivalent de cette nouvelle génération de grottes ornées caractérisées par leur exceptionnel état de conservation.

Ce site unique a bouleversé nos connaissances en raison de son immensité (1,6 km de galeries investies par les Hommes), de son inviolabilité jusqu'à sa récente découverte, la monumentalité des gravures (les plus grandes de l'art paléolithique), un âge intermédiaire entre Chauvet et Lascaux (- 28 - 30 000 ans) et, plus original encore, la présence d'ossements humains associés.

Une politique conservatoire exemplaire y a été menée par les services du ministère de la Culture. À l'issue des expertises coordonnées par Norbert Aujoulat, un ambitieux programme scientifique, initié en 2008, se poursuit chaque année développant des méthodes d'étude innovantes.

Le présent ouvrage, abondamment illustré, est le premier sur ce site sans équivalent. Dirigé par le responsable du projet collectif de recherche, Jacques Jaubert, et deux des principales actrices des études et de la conservation, Valérie Feruglio et Nathalie Fourment, près d'une trentaine de spécialistes de préhistoire, d'anthropologie et des géosciences y participent.

Il nous invite à la fois à l'histoire de la découverte et, dans les coulisses de la politique patrimoniale et scientifique, à une vertigineuse visite des entrailles de la grotte jusqu'au tréfonds de ses plus lointaines galeries.

La richesse de la documentation, sa diversité thématique, nous permettent de partager la générosité de ses trésors archéologiques et artistiques. Les premiers experts ne s'étaient pas trompés lorsqu'ils qualifiaient Cussac de « Lascaux de la gravure ».