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Ce livre est le dernier dont Norbert Elias a autorisé et contrôlé la publication avant sa mort, le 1er août 1990 à Amsterdam. Il tentait d'y comprendre l'incompréhensible : pourquoi tant d'Allemands, dans les années 1930 et 1940, ont-ils accepté l'extermination des Juifs et perpétré les plus effroyables cruautés ?
(...)
Elias refuse, à la fois, de l'assigner à un invariant psychologique - la propension sadique de certains individus - ou à un antisémitisme atemporel qui serait le propre de la tradition allemande. L'essentiel réside dans les conditions historiques qui ont rendu possible, dans l'Allemagne des années 1930 et 1940, le processus de « dé-civilisation », la levée des autocontrôles qui bridaient les affects de violence, ainsi que l'obéissance, jusqu'au dernier jour, aux maîtres nazis. Exercer une autorité arbitraire, absolue sur des victimes haïes et stigmatisées, niées en leur humanité, était pour nombre d'Allemands une manière d'affirmer leur propre identité et de rendre tolérable leur soumission à l'autorité.
C'est là le constat essentiel de ce livre sombre, lucide et poignant.