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De quoi est-ce fait, un poète ? De quelle conjonction étrange de chair et de mots ? Est-ce que cette sorte de créature dont certains disent avoir observé la disparition existe réellement ? N'est-ce pas là une chimère, une construction de la poésie même qui se plaît aux êtres de paille, de plume et de papier ? Pour dévider le fil de ces questions, voici déjà longtemps que je songe à esquisser une « anatomie du poète », au sens ancien du mot, tel qu'il fut utilisé en Angleterre, en 1621, par Robert Burton dans son Anatomie de la mélancolie, d'analyse méthodique, de mise à nu et en lumière. Je voudrais donc clarifier un peu ce qui entre dans la composition de cette identité singulière et sujette à caution : « poète ».
En médecine, l'anatomie qui « décompose et expose » opère par dissection et suppose la mort du sujet observé. Tel n'est pas le cas de celle-ci, pourtant parfois écrite au scalpel : il n'est pas question de tuer le poète, mais de montrer quelles sortes de liens sa création entretient avec sa vivante réalité corporelle. Stimulé par les sensations, secoué par les émotions, sujet à des variations d'humeur, enclin à la mélancolie, assujetti parfois à des formes d'hystérie, le poète a un corps, cela ne fait pas de doute ! Il ne manque pas une occasion de nous le rappeler et écrit pour une grande part à partir de lui, à la différence du philosophe dont l'un des premiers soucis paraît être de s'en abstraire... Être poète, n'est-ce pas vivre selon la chair ?