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Qu'est-ce que la littérature ? Qu'en avons- nous fait ? Que voulons-nous qu'elle soit ? La littérature est une forme de partage. Elle institue le commun loin du mythe loin du mythe et de l'anomie douloureuse, pour conjurer toute communion aveugle de la masse et briser l'isolement démuni des exclus. Elle répond et pare à la panique collective.
Mais la littérature est parfois elle-même figée dans une loyauté traumatique. C'est le cas, en France, depuis la Seconde Guerre mondiale : l'irreprésentable de l'holocauste hante un certain sublime de l'écriture et le formalisme critique qui l'a défendu.
Aussi ce livre propose-t-il de remonter le temps, comme un ressort, jusqu'au XVIIe siècle. Un nouveau régime sacral émerge alors, qui rompt avec la sorcellerie et libère une zone de profanation permanente où s'engouffre la littérature. Un horizon de subjectivation sans précédent succède à l'effroi laissé par la peste et les guerres de religion. Le partage transitionnel de la littérature devient alors pensable.
Cette monumentale histoire culturelle de ce qui menace la culture n'a guère d'équivalent. La connaissance intime du passé y nourrit une conceptualisation audacieuse des liens affectifs et sociaux que la littérature ouvre et consolide. Et un souci du présent y projette dans l'avenir la question de la transmission d'une exigence démocratique.