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Ce livre a pour objet l'étude des illustrations synthétiques et des cycles monumentaux de l'Apocalypse, de la fin de l'Antiquité au début du XIVe siècle. L'analyse des monuments est précédée d'un panorama de l'exégèse de ce texte des années 300 aux années 1300.
La confrontation du texte et des images a permis, sur une période de près de mille ans, de dégager dans l'art monumental une interprétation de la vision de Patmos qui n'est que rarement apocalyptique, au sens moderne de ce terme. Ceux qui avaient en charge la conception d'un décor figuré ont donc soigneusement tenu compte de l'exégèse commune, en refusant de repousser l'ensemble de l'Apocalypse à la seule fin des temps. La mise en image de l'Apocalypse au Moyen Age n'est donc pas apocalyptique, pas plus que n'est apocalyptique la compréhension générale de ce texte des année 500 à la fin du XIIIe siècle, plus tard encore pour les lecteurs de la Bible qui disposaient d'une édition accompagnée de gloses : la Biblia sacra cum Glossa ordinaria.
Ceci permettrait d'expliquer que d'importants monuments du XIVe siècle - à Assise, à Naples, à Padoue, à Karlstein, près de Prague - aient ignoré les dérives historicisantes et adventistes d'Alexandre de Brême, de Johachim de Flore ou de Pietro Olivi. Vers 1500 encore, à Moscou, l'icône de la cathédrale de la Dormition au Kremlin est conçue selon ces mêmes principes. Le tsar Ivan III, comme précédemment Charlemagne à Aix, saint Louis à Paris, Charles IV à Karlstein, avait d'ailleurs fait décorer sa chapelle palatine d'un cycle de l'Apocalypse.