1864. Newman est délaissé dans l'Eglise catholique. Profitant de ces circonstances, un intellectuel anglican, Charles Kingsley, défie Newman en mettant en cause l'honnêteté de sa conversion : "après tout, tout le monde sait que les prêtres catholiques sont des menteurs". Il croyait enterrer un mort, en réalité il venait de réveiller un lion. Newman réunit lettres et documents et produisit en quelques semaines un chef d'oeuvre d'intelligence et de style : l'Apologia pro vita sua, une autobiographie spirituelle indispensable pour connaître un futur saint de l'Eglise.
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1864. Newman est seul, ignoré, presque dédaigné dans l'Église catholique qu'il a rejointe vingt ans plus tôt. Profitant de ces circonstances, un intellectuel anglican, Charles Kingsley, défie l'ancien leader du Mouvement d'Oxford en mettant en cause l'honnêteté intellectuelle de sa conversion. Kingsley croyait enterrer un moribond. En réalité il venait de réveiller un lion.
Newman répliqua immédiatement. Fouillant sa mémoire, réunissant lettres et documents, il produisit en quelques semaines l'histoire des raisons qui le conduisirent à devenir catholique : l'Apologia pro vita sua. Le livre retourna l'opinion de l'Angleterre. Dans la prose majestueuse de l'Apologia, le catholicisme rayonnait de cette « splendeur de la vérité » pour laquelle Newman avait tout quitté en 1845. Mais ce rayonnement ne voulait pas être aveuglant. « Pour aller jusqu'au bout de ce qu'il jugeait la vérité, écrivait le pape Paul VI, Newman a renoncé à l'Église d'Angleterre non pas pour se séparer d'elle, mais pour l'accomplir. Il ne cessait pas de croire ce qu'il avait cru, mais il le croyait davantage encore, il avait porté sa foi anglicane jusqu'à sa plénitude. Une conversion est un acte prophétique. Newman a vécu l'histoire de la réunion future, de cette récapitulation en Jésus-Christ dont le moment nous est encore caché, mais à laquelle nous aspirons tous. »