Plusieurs fois, le pape François a déclaré que ce livre avait été une lecture marquante dans son itinéraire personnel et qu’il était toujours pour lui un livre de chevet. Ce grand roman, publié en 1933, connut aussitôt un immense succès et il n’a pas cessé depuis de se transmettre entre lecteurs fervents et admiratifs. Si le livre est aussi touchant, c’est qu’il recrée pour chacun le temps de la jeunesse avec ses grands désirs, son énergie, son désarroi aussi. Le héros du livre, Augustin, devient le frère du lecteur. C’est l’histoire d’une intelligence, l’histoire d’une âme, celle d’un jeune homme très doué, à la foi assurée, qui réussit brillamment des études qui l’enthousiasment et qui, à Normale Sup, entre dans une crise profonde. Il est bouleversé face à l’incroyance ambiante et plus encore face au trouble qui saisit à cette époque l’intelligence catholique dans « la crise moderniste ». L’irruption des méthodes historiques critiques dans la Bible et le dogme le désarçonne alors comme beaucoup. Les phases de son combat intellectuel et spirituel sont décrites avec une acuité et une finesse exceptionnelles, jusqu’à la lumière. Comme Augustin, le lecteur perçoit alors la Présence, avec de plus en plus d’intensité : « Le Maître est là… et il t’appelle ». JFR
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Plusieurs fois, le Pape François a déclaré que ce livre avait été une lecture marquante dans son itinéraire personnel et qu’il était toujours pour lui un livre de chevet. Ce grand roman, publié en 1933, connut aussitôt un immense succès et fut un peu oublié après-guerre. C’est l’histoire d’une intelligence, l’histoire d’une âme, celle d’un jeune homme très doué, à la foi assurée, qui réussit brillamment des études qui l’enthousiasment et qui, à Normale Sup, entre dans une crise profonde face à l’incroyance ambiante et face au trouble qui saisit à cette époque l’intelligence catholique devant l’irruption des méthodes historiques critiques dans la Bible et le dogme, « la crise moderniste ». Les phases de son combat intellectuel et spirituel sont décrites avec une acuité, une finesse, une vie exceptionnelles (on a comparé l ‘auteur à Proust). Le héros du livre, Augustin, devient le frère du lecteur qui perçoit alors, avec de plus en plus de ferveur, la Présence : « Le Maître est là… et il t’appelle ».
L'heure est venue de redécouvrir Joseph Malègue, célébré comme le « Proust catholique » dans les années 1930, écrivain lu avec ferveur par le pape Paul VI comme le « conteur de l'histoire de l'âme », et par le pape François comme le grand romancier moderne des « classes moyennes de la sainteté ».
De 1876 à 1924, des monts d'Auvergne aux boulevards de Paris, de la France rurale des clochers à la France urbaine des usines et des universités, c'est tout un monde qui disparaît, marqué par la séparation de l'Église et de l'État, puis par la Grande Guerre, et que traverse Augustin Méridier, héros déchiré entre la foi et le doute, la transmission et la sécularisation, l'espérance et la mélancolie.
De cette destinée tourmentée, hantée par les femmes, et de ce temps de convulsion, qui oppose les hommes, Malègue dresse superbement la double chronique où l'abandon à la transcendance ordinaire s'impose comme le seul héroïsme.
Un magnifique roman-univers, d'une confondante actualité, sur la crise religieuse des sociétés d'abondance.