Pierre Blet

Pierre Blet entre au noviciat jésuite de Laval en Bretagne à 19 ans, mais la guerre interrompt ses études qu'il ne reprend qu'à la Libération. Il réussit alors deux licences de lettres classiques et de théologie, est ordonné prêtre en 1950 et s'attelle à une thèse sur les assemblées générales du clergé de 1615 à 1666 et une thèse secondaire sur la correspondance d'un nonce apostolique du XVIIè siècle, qu'il soutient en 1958. Il est alors nommé professeur d'histoire de l’Église à l'université grégorienne de Rome. Il sera aussi chargé de cours d'histoire de la diplomatie pontificale à l'Académie pontificale ecclésiastique. L'enseignement ne l'empêche nullement de continuer ses recherches sur l'histoire religieuse de la France du XVIIè siècle, histoire riche avec le protestantisme, le gallicanisme et le jansénisme. Le pape Jean XXIII, qui a lui-même été tenu ce poste, le charge de publier la correspondance des nonces apostoliques à Paris. Il ne faudra pas moins de 15 volumes. De Paul VI, le père Blet reçoit avec trois autres historiens la mission de dépouiller les archives sur l'attitude du saint Siège pendant la seconde guerre mondiale. La polémique fait en effet rage après la pièce de Rolf Hochhuth, Le vicaire qui met en cause le silence de Pie XII devant la persécution des juifs. Blet publie les douze volumes d'archives et écrit Pie XII et la seconde guerre mondiale d'après les archives du Vatican.  Le père Blet a reçu le prix Gobert de l'Académie Française pour l'ensemble de son œuvre.