Isidore de Séville

Saint Isidore de Séville nait à Séville vers 565 car sa famille a dû fuir Carthagène, possession de l'empereur Justinien conquise et détruite par le roi des Wisigoths. Son frère Léandre, ami du pape Grégoire de Grand devient évêque de Séville et joue un grand rôle dans la conversion des wisigoths, chrétiens ariens, au christianisme trinitaire. Léandre enrichit la bibliothèque de la ville, fait venir des manuscrits de Rome, Constantinople et d'Afrique du Nord ce qui fait de Séville la première ville culturelle d'Europe. Isidore reçoit une éducation soignée et succède à Léandre à la mort de celui-ci. Il continue l'oeuvre de son frère, crée des écoles, enrichit la bibliothèque et l'utilise pour rassembler en des sortes d'encyclopédies l'essentiel des connaissances de son temps, littéraires comme scientifiques, afin d'asseoir l'église naissante sur un socle intellectuel de qualité. Etymologies, en vingt volumes, analyse l'origine des mots répartis en plus de 400 chapitres. Il reprend dans sa Chronique celle de Saint Jérôme, y ajoute une Histoire des Goths, écrit des ouvrages scientifiques, tel De natura rerum, qui reprend le titre du poète latin Lucrèce et aborde la météorologie, l'astronomie et la géographie et théologiques, en particulier De la foi chrétienne pour sa soeur Florentine, abbesse d'un couvent. A la fin de la guerre entre byzantins et wisigoths, il réussit à fédérer Wisigoths et Hispano- Romains autour du nouveau roi, Rex, gens, patria, un roi, un peuple, une patrie. Il meurt à Séville en 636. Il est canonisé et proclamé Docteur de l'Eglise au XVIIè siècle.