Louis Lavelle

Louis Lavelle est né dans le Lot-et-Garonne où son père est instituteur et sa mère agricultrice, en 1883, mais il a grandi à Amiens et Saint Etienne avant d'étudier la philosophie à Lyon. Il suit avec passion les cours de Brunschvicg et de Bergson et obtient l'agrégation de philosophie en 1909. Bien que réformé, il s'engage en 1914 et après sa capture à Verdun en 1916, met à profit deux années de captivité pour rédiger sa thèse, La dialectique du monde sensible. Libéré, il enseigne à Strasbourg jusqu'en 1924, puis à Paris, à Henri IV et à Louis-le-Grand. Il collabore au journal Le Temps dont il tient la chronique philosophique et dirige la collection Philosophie aux Editions Aubier. En conflit avec Etienne Gilson à la Sorbonne et en concurrence avec lui pour la chaire de philosophie au Collège de France, c'est lui qui est élu en 1941. Ses livres les plus importants paraissent de 1928, De l'être, à sa mort en 1951, avec trois publications quasi testamentaires, Traité des valeurs, Quatre saints et De l'âme humaine quatrième volume de La dialectique de l'éternel présent, dont il n'aura pas le temps d'écrire le cinquième et dernier tome. Spiritualisme existentiel est sans doute ce qui résume le mieux sa pensée. Lavelle croit en une spiritualité rationnelle, héritée de la pensée du philosophe du XVIIè siècle Malebranche, qui permet d'accéder aux valeurs que sont la beauté et la bonté. Il a influencé Gabriel Marcel et Nicolas Berdaiev.