Laure Murat est une historienne atypique : elle s'est formée par l'écriture de piges pour de grands journaux avant d'être appelée à enseigner. Pour ce faire, elle a écrit une thèse. Elle travaille sur des sujets très variés, choisis de manière très inventive : la folie, la psychiatrie, la relecture.
Laure Murat, lointaine descendante du prince Murat, officier de Napoléon nommé roi de Naples, enseigne dans le cadre du département d'études françaises et francophones de l'université Ucla à Los Angeles, au terme d'un parcours atypique. Elle n'est en effet ni normalienne ni universitaire, mais se forme à l'histoire par elle-même, en fouillant les archives oubliées, et à l'écriture par des piges pour des revues d'art, Beaux Arts, 'La Revue de l'Art ou pour France Culture. On lui propose un séminaire aux Beaux Arts et l'idée d'enseigner la passionne. Pour cela, elle doit avoir un diplôme universitaire et se lance à 40 ans dans une thèse d'état, qu'elle écrit dans le cadre privilégié de l'université de Princeton aux Etats-Unis, où elle a été remarquée pour ses écrits, et qu'elle soutient en 2006 à l'EHESS. Ses livres portent sur des sujets parfois inattendus ou plutôt envisagés sous un angle différent : la folie, la psychiatrie, oui, mais sur les patients illustres de La maison du Docteur Blanche, Nerval, Maupassant, Gounod le frère de Van Gogh, ou sur L'homme qui se prenait pour Napoléon. Elle s'intéresse aussi au couple formé par les deux libraires de la rue de l'Odéon, Adrienne Monnier et Sylvia Beach dans Passage de l'Odéon. Elle a choisi en 2015 un sujet plus littéraire, après Flaubert à la Motte-Piquet, dans lequel elle observait le comportement des lecteurs dans les transports en commun, Relire. Enquête sur une passion littéraire, au terme d'une enquête auprès d'écrivains contemporains, d'éditeurs et de comédiens.