Boualem Sansal

Boualem Sansal est né en 1949 dans une Algérie encore coloniale et son enfance a été marquée par la guerre d'indépendance. Il se diplôme à l'Ecole nationale polytechnique d'Alger et à l'université où il passe un doctorat d'économie. Après plusieurs années comme professeur et chef d'entreprise, il devient haut fonctionnaire au ministère de l'industrie. Poussé par un ami, ce passionné de littérature franchit le pas de l'écriture. Le serment des barbares, paru en 1999, cherche à comprendre pourquoi la politique sociale, économique d son pays est un échec qui conduit à l'islamisme. Il reçoit le prix du premier roman et le prix Tropiques. Poste restante, Alger, interdit par la censure, lui vaut des menaces, mais il décide cependant de rester en Algérie, pour y faire entendre la voix de la culture. Il récidive avec Dis moi le paradis il est alors limogé de son poste au ministère de l'industrie, pour les prises de position très critiques exprimées dans le roman, par exemple sa condamnation de l'islamisme et de l'arabisation de l'enseignement. Harraga, lui aussi très critique, dépeint les milliers de jeunes qui cherchent à quitter le pays pour fuir la misère. Le village de l'Allemand, qui compare nazisme et islamisme, est interdit en Algérie, mais reçoit le grand prix RTL-Lire. L'ensemble de son oeuvre reçoit également le prix Edouard Glissant et le prix de la paix des libraires allemands. Rue Darwin, avec ses côtés autobiographiques, prix du roman Arabe et prix de la francophonie se passe dans le rue où Camus vécut sa jeunesse. Malgré censure, condamnations et menaces, Boualem Sansal persiste dans son refus de quitter l'Algérie et réside toujours aux portes d'Alger.