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Quelques années avant sa conversion, Augustin (354-430) reprenait dans son premier écrit - aujourd'hui perdu - l'un des problèmes centraux du platonisme : « Qu'est-ce que la beauté ? » En cette question se condense peut-être la quête philosophique de l'auteur des Confessions.
Ce livre a pour simple ambition d'en dégager la cohérence, au plus près des textes, et d'en montrer l'originalité.
Au-delà de l'opposition platonicienne entre l'Idée du beau et les beaux corps, Augustin nous invite à saisir la Beauté en son unité, comme l'harmonie constituée par la totalité des formes de l'être, sensibles, intelligibles, divines. C'est dans cette totalité kaléidoscopique de l'être, traversée par l'analogie continue et ascendante de la vie, de la plus obscure à la plus claire, et point seulement dans l'universalité de la création et de l'histoire, que l'image célèbre de l'ineffable musique divine atteint à son sens le plus profond.
Ce livre reprend aussi l'interrogation qui accompagnait la question initiale : « Aimons-nous autre chose que le beau ? » La réponse n'en allait pas de soi, puisque l'une des caractéristiques de l'introspection augustinienne est de révéler, au fond de la nature humaine, une véritable fascination pour la décomposition de la forme, le goût de profaner la beauté.
C'est l'Augustin épris de beauté que ce livre redécouvre, loin du cliché d'une morale ordonnant à l'homme de se reclure hors du sensible, de se détourner de la contemplation esthétique, loin aussi des sots poncifs sur le Docteur de la prédestination et de la damnation éternelle...