Le cardinal des pauvres : Henry Edward Manning (1808-1892)

Ce que dit l'éditeur

Les Aventuriers de la foi

Au milieu du dix-neuvième siècle une Église d'Angleterre fort mal en point perdit coup sur coup deux de ses plus éminents représentants : John Henry Newman et Henry Edward Manning se convertirent au catholicisme au moment où Rome rétablissait dans le pays la hiérarchie supprimée à la Réforme.

La récente béatification du cardinal Newman a mis en lumière l'actualité de son enseignement et repoussé un peu plus dans l'ombre Henry Edward Manning dont Pie IX fit moins de quinze ans après sa conversion le chef de l'Église en Angleterre. Pourtant si Newman est un immense penseur dont « la voix résonne bien au-delà des limites de l'Angleterre du XIX^e siècle » au point qu'on parle d'en faire un docteur de l'Église, Manning, en s'attachant à rendre au petit peuple ses droits et sa dignité a, pour sa part, contribué à transformer la société anglaise, à réconcilier les catholiques et l'Angleterre brouillés depuis la Réforme et à inspirer à Rome sa nouvelle doctrine sociale. Avec lui, il s'agit tout autant de l'histoire de l'Église que de celle du Royaume Uni dans ses dimensions politiques, sociales et culturelles.

Le diocèse de Westminster a saisi l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de sa nomination comme archevêque pour faire redécouvrir aux Anglais ce grand prélat ; avec ce livre l'auteur souhaite faire de même pour la France où aucun ouvrage n'a été consacré au Cardinal des pauvres depuis 1898 alors que, tout de suite après sa disparition, Jules Lemire, Hippolyte Hemmer et Francis de Préssensé s'étaient empressés de saluer sa mémoire et de célébrer son oeuvre.