La cathédrale illustrée de Hugo à Monet

Ce que dit l'éditeur

Au début du XIX^e siècle, le retour au gothique, puis le développement des procédés de reproduction graphique multiplient frontispices et vignettes dans les ouvrages romantiques. La diffusion à grande échelle de recueils de voyages largement illustrés, où se mêlent le passé redécouvert et le présent des sites, les lanternes magiques, l'apparition de la lithographie et de la photographie, développent au cours du siècle une nouvelle culture visuelle. Les aspects de l'édifice varient selon un parcours d'approche fondé sur l'esthétique pittoresque du jardin paysager et des itinéraires touristiques. S'appuyant sur le roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, paru en 1831 et ses différentes versions illustrées, l'auteur fait apparaître dans cet exemple emblématique que la construction, l'écriture et l'illustration du texte procèdent d'un même regard. Dans le chapitre « Ceci tuera cela », Hugo médite sur le statut de l'imprimé face à l'architecture mais, par son écriture, donne à voir le livre comme une « cathédrale de poche », où se déploie une suite de tableaux qui s'inspirent du retable et du vitrail. Celle-ci contribue à forger le concept de série, que Claude Monet revendique par sa « révolution de cathédrales » de 1895.