Spécialiste aguerrie et réputée, l’auteur retrace les débuts du christianisme avec l’expertise de son métier d’historien : recueil de documents chrétiens, juifs, grecs, romains, syriaques. On apprend beaucoup, on ré? échit, on s’interroge. Le lecteur est conduit à sortir de ses images d’Épinal d’une Église d’emblée une et universelle se déployant de manière linéaire. Et l’on est saisi d’une émotion précieuse en rencontrant concrètement ces quinze premières générations de ceux qui veulent suivre Jésus.
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Quelques lignes ne peuvent suffire à rendre compte d’un tel livre, mais elles indiquent au moins l’importance et la valeur de ce travail remarquable. Spécialiste aguerrie et réputée, l’auteure retrace les débuts du christianisme avec l’expertise de son métier d’historien : recueil de tous les documents possibles (chrétiens, juifs, grecs, romains, syriaques), des pierres comme des écrits, analyse fine de leurs apports, refus d’affirmer ce qui n’est pas documenté. On apprend beaucoup, on réfléchit, on s’interroge. Le lecteur est conduit à sortir de ses images d’Épinal d’une Église d’emblée une et universelle se déployant de manière linéaire. Et l’on est saisi d’une émotion précieuse en rencontrant concrètement ces quinze premières générations de ceux qui veulent suivre Jésus, si lointaines culturellement, si diverses, si proches pourtant, nos frères autant que nos pères.
On imagine volontiers que l'Église, depuis ses origines, est une, catholique (universelle), apostolique (organisée par les apôtres de Jésus) et romaine (sous l'autorité de l'évêque de Rome), que les Églises orientales sont restées indépendantes pour des raisons intellectuelles ou historiques, que le culte a toujours été rendu de la même manière et le dogme fixé de toute éternité. Essaimage, dissidences et persécutions n'auraient-ils donc changé en rien le devenir des communautés chrétiennes durant leurs quatre ou cinq premiers siècles d'existence ? La construction de l'identité catholique aurait-elle été aussi linéaire qu'on le croit encore souvent ?
Au contraire, la réalité est que la marche vers l'universalisme se déroule sous le signe de tensions continuelles. Au commencement, il n'y a pas de doctrine, mais seulement un message, l'évangile. Il n'y a pas non plus d'organisation, sinon locale. Les communautés développent une conscience collective, l'enseignement et la discipline se construisent au fil des siècles sous l'effet de contraintes extérieures, notamment politiques, tout autant que des évolutions de la pensée antique dans un
perpétuel bouillonnement d'idées.
Appuyé sur une connaissance intime des sources chrétiennes et non chrétiennes et nourri des recherches les plus récentes, ce livre riche et suggestif décrit un long processus de construction qui se clôt avec la transformation du christianisme en religion impériale à partir du règne de Constantin, le concile de Nicée (325) et finalement celui de Chalcédoine (451). Il renouvelle profondément l'histoire concrète des quinze ou vingt premières générations de chrétiens.