Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. Les auteurs s'engagent donc à renoncer à tous leurs droits de propriété.
L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis.
Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Merci de nous les fournir pour que nous soyons en mesure de traiter votre demande.
Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. Pour l'exercer, il vous suffit de cliquer sur « Modifier mon commentaire » lorsque vous êtes identifié.
La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte :
Nous nous réservons le droit de ne pas publier les commentaires ne respectant pas la charte de rédaction.
Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Le commentaire doit se limiter à des argumentations, des remarques ou des impressions qui portent sur le livre concerné ou son auteur. Il ne doit en aucun cas mentionner des informations sur votre vie privée ou celle d'autres personnes. Les termes pouvant être interprétés comme une injure ou une diffamation à l'encontre de l'auteur ou de toute autre personne physique ou morale sont strictement interdits sur laprocure.com.
Un internaute qui n'a pas été publié n'a plus la possibilité de republier un avis pour la notice concernée.
«Depuis que nous avons lu l'extraordinaire Déposition (journal tenu par Werth caché pendant la Seconde Guerre), nous savons qu'un individu de ce calibre n'est pas du genre à se contenter de généralités militantes. Werth est allé à la guerre en volontaire, il l'a vue, il ne l'a pas aimée, il a voulu la raconter. Clavel, c'est lui.
La mobilisation, vue par Werth, ressemble étrangement à un désert: la ville est quittée comme on a quitté les familles pour rejoindre le grand troupeau. C'est un énorme processus de dévitalisation.
On entre peu à peu dans la boue des tranchées; c'est une mer immobile où les hommes se tiennent transis, gnomes hallucinés pétris de désespoirs et de souvenirs.
«Tu ne peux pas comprendre»; tout est contenu dans cette lassitude de ceux que Bernanos appela les «enfants humiliés».
Clavel-Werth enregistre, promène sur cette planète de mort le faible faisceau d'une lampe de poche. Cela ne ressemble ni au Genevoix de Ceux de Quatorze, ni aux Carnets de Jacques Rivière. C'est une sorte de voyage lent au fond de l'absurde. Le dédicataire du Petit Prince en enfer. Un grand texte.»