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La «Roue à Livres», c'était une machine extraordinaire imaginée par un humaniste visionnaire de la Renaissance : grâce à elle «un homme pouvait voir et lire un grand nombre de livres sans se mouvoir d'un lieu».
La «Roue à Livres», c'est aujourd'hui une collection qui veut amener sous le regard de l'honnête homme contemporain des traductions d'œuvres injustement méconnues, œuvres poétiques, historiques, philosophiques, parfois insolites, toujours captivantes, riches d'enseignement, et qui ont marqué les progrès de notre connaissance.
En traduisant ou retraduisant ces ouvrages depuis longtemps introuvables, dont trop souvent seuls les titres nous demeurent familiers, nous voulons, par-delà les grands classiques toujours repris, faire entendre la voix des textes en attente de lecteurs - en somme, faire tourner la «Roue à Livres» pour faire redécouvrir ces pages qui fascinaient nos ancêtres.
Nous espérons ainsi renouveler notre lien avec ces auteurs passés qui, de l'Antiquité à la Renaissance, nous ont faits et méritent de redevenir présents.
A côté des textes proprement dits, la «Roue à Livres» offre une série de recueils de documents (inscriptions, monnaies, témoignages archéologiques...) habituellement accessibles aux seuls spécialistes et qui sont les sources indispensables d'où jaillit le plus fidèlement l'Histoire.
La Consolation est un texte unique dans l'Antiquité où une figure allégorique, Philosophia, s'adresse à son élève (Boèce) et lui apporte la consolation de son enseignement (évidemment une présentation du monde de type néo-platonicien). Ce dialogue est l'œuvre d'un haut personnage romain chrétien, emprisonné et accusé de haute trahison, alors qu'il attendait la mort, vers 524 après J.-C. Cette situation «d'urgence» et d'imminence de la mort (pensons à celle de Socrate), démentie par la belle sobriété du texte, est devenue un modèle pour la philosophie, dernier rempart de la beauté et de la méditation, symbole de résistance à l'oppression et de méditation sur la condition humaine.
La Consolation de Philosophie devait devenir l'un des ouvrages fondamentaux du Moyen Age, à côté de ceux de saint Augustin, de saint Benoît et de Bède le Vénérable. C'est évidemment aussi un lointain modèle de La Divine Comédie de Dante. Boèce est un parfait représentant de la haute culture italienne de l'époque, déchirée entre sa fidélité à une tradition classique tenace (les satires grecques ou latines, la philosophie grecque, les consolations de Cicéron, Ovide ou Sénèque) et les réalités politiques sous le règne de l'Empereur Justinien (occupation par les Goths, persécution des chrétiens, attrait d'un Orient encore brillant de sa vie culturelle).
La présente traduction, inédite, tient compte des très nombreux travaux modernes ; elle est due à un spécialiste de Boèce, Jean-Yves Guillaumin, professeur à l'Université de France-Comté.