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« De toutes nos barques, nous avons sombré. Non que les tempêtes se soient particulièrement déchaînées. Bien au contraire : les eaux étales furent notre perte.
Lourdement chargées, chargées de souffrance, nos barques avaient résisté. Peut-être oubliaient-elles le fardeau, peut-être se croyaient-elles légères ? Elles voguaient par tous les temps dans l'ignorance de leur poids immense, car toutes les embarcations - galions et vaisseaux même - ne rêvent-elles pas aussi ? Elles affrontaient l'ouragan ; elles défiaient - en tout méconnaissance - les plus cruelles falaises et les gouffres les plus affreux. Elles avançaient innocentes, soutenues sans doute par leur naïveté.
Elles entrèrent un jour dans un port... Or aucun point d'ancrage ne put y être trouvé. Ce qui fut alors devant elles se révéla sans recours.
C'était l'impossibilité d'un appel : aucun écho n'aurait répondu. Les échos et les résonances s'étaient engloutis, certainement depuis longtemps : elles l'avaient jusque là ignoré.
Ce fut le coup d'arrêt ; il ne serait plus possible, jamais, de l'oublier : une solitude totale s'étendait partout, écrasante. Le vide se creusa sous elles, incompréhensible, dévorant, brutal. Nos cargaisons devinrent insoutenables. Nos coques se fendirent.
De toutes nos barques, nous nous sommes retournés vers l'abîme noir... Seul subsiste un lent tournoiement mystérieux des eaux au milieu du port, à peine discernable dans les reflets de lumière. Qui pourrait y deviner ne serait-ce que l'ombre d'un anéantissement passé ? »