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«Je travaille pour le XXIe siècle.» Bonne raison pour y rendre de nouveau
présente cette courte initiation qu'on m'avait demandée au siècle dernier. On
était alors dans ces années de l'après-guerre, où par-delà les désastres et crimes
imprescriptibles, chacun se refaisait tant bien que mal une santé et un moral, et
tentait de redonner un sens à l'humain. Comme tout un chacun, je cherchais
des réponses, des solutions, bref, un absolu, et qui - excusez du peu - se serait
traduit en mots. Des mots, on en trouvait. La mode était à l'existentialisme, au
marxisme, au personnalisme et autres mots en isme. Des mots, des mots, mais
d'absolu, point. Tel, du moins, que je m'en faisais l'idée - ou l'image. Jusqu'au
jour où me tomba entre les mains un livre de Jankélévitch. Nous étions en
1949 : c'était la première édition du Traité des vertus. Et si je ne craignais de
pousser un peu loin le pastiche, je dirais que m'advint ce qui était arrivé à saint
Augustin à qui l'on avait prêté des textes de Plotin et de Porphyre : ma façon
de voir s'en trouvait changée du tout au tout. Je n'aurais de cesse, à mesure que
passeraient les années, que je n'aie lu l'oeuvre en son entier. Mais sur le moment,
comment aurais-je imaginé que onze de ces volumes me seraient offerts
au cours des ans par leur auteur, avec un mot de sa main ?