Thérèse au tribunal en 1910 : actes du colloque international pour le centenaire du procès de béatification de Thérèse de l'Enfant-Jésus, Lisieux, 3-5 septembre 2010
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Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a été déclarée docteure de l'Église en 1997. En 2015, ses parents ont été à leur tour canonisés. Récents aboutissements qui font oublier le modeste point de départ de 1910, l'ouverture à Lisieux du procès d'une jeune carmélite, morte à moins de 25 ans, alors que l'Église de France était en pleine tourmente.
Cet ouvrage collectif, coordonné par Dominique-Marie Dauzet et Claude Langlois, montre comment ce moment a été décisif. Des enquêtes minutieuses, appuyées sur une documentation nouvelle, font mieux comprendre la complexité d'une procédure mal connue. Le procès de canonisation, sous cette lumière nouvelle, se révèle comme un huis clos presque chaleureux où chaque personne appelée à déposer est traitée avec une égale attention et une parfaite équité, qu'elle soit la prieure du carmel et la soeur de Thérèse ou une ancienne domestique.
Ce procès ne fut en rien une formalité parce que Thérèse elle-même, par l'Histoire d'une âme, de plus en plus lue, proposait un type de sainteté qui entrait mal dans les normes romaines ; parce que la carmélite, par l'importance de son autobiographie, était le principal témoin de sa propre sainteté ; parce que encore, pour ses fidèles de plus en plus nombreux de par le monde, la petite Thérèse était, avant tout, une thaumaturge efficace.
Mais si ce procès a réussi, pour les historiens qui en ont étudié le déroulement avec une attention renouvelée, c'est aussi parce qu'il a été le lieu d'une négociation aboutie entre l'intime des consciences et le discours des théologiens, sous le regard de juges respectueux de la procédure mais toujours attentifs à laisser entrer dans leur prétoire, même tamisées, toutes les rumeurs du monde.