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La traite et l'esclavage colonial sont des « crimes contre l'humanité », déclare la Loi du 21 mai 2001, dite « Loi Taubira ». Ce sont des injustices historiques, moralement condamnables. Mais quelle forme politique cette conviction morale peut-elle revêtir ? Pourquoi, comment, punir ou réparer des crimes dont tous les protagonistes sont depuis longtemps disparus ? Quelle théorie de justice adopter pour traiter - appréhender et évaluer - les demandes de réparations qui émergent et quel sens donner à la notion de « réparation » ? Enfin, quelle responsabilité les générations contemporaines peuvent-elles avoir à l'égard des injustices du passé ?
Magali Bessone suggère que s'il est impossible de réparer l'histoire, on peut toutefois prendre au sérieux l'exigence de justice qui s'exprime dans les demandes de réparations. Écartant le langage du blâme et de la culpabilité, elle montre que notre responsabilité contemporaine de réparer l'injustice s'ancre dans ce que nous nous devons les uns aux autres au titre de citoyens. Il dépend de nous de ne pas ignorer notre passé et de viser la transformation de nos structures sociales et politiques afin de les rendre plus justes - plus conformes à la représentation que nous nous faisons de nos idéaux partagés.
« Dire qu'il n'y a rien de juste ni d'injuste que ce qu'ordonnent ou défendent les lois positives, c'est dire qu'avant qu'on eût tracé de cercle, tous les rayons n'étaient pas égaux. » Montesquieu, De l'esprit des lois, I, 1.