Qui de Victor Hugo ou de Stendhal pour incarner le génie français ? Celui dans l'œuvre duquel chaque Français pourra se reconnaître. Celui qui aura le mieux donné à lire l'idéal du moi national. Il faut trancher entre Le Rouge et le Noir et Les Misérables, entre Julien Sorel et Jean Valjean. Alors s'affrontent deux styles, deux acceptions du romantisme, deux visions du monde. Un délice !
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Voilà un livre savoureux pour les khâgneux ! Régis Debray doit choisir l’auteur capable d’incarner le génie français. Celui dans l’œuvre duquel chaque Français pourra se reconnaître. Celui qui aura le mieux donné à lire l’idéal du moi national. Rapidement, le choix se joue entre Stendhal et Hugo. Il faut trancher entre Le Rouge et le Noir et Les Misérables, entre Julien Sorel et Jean Valjean. Alors s’affrontent deux styles, deux acceptions du romantisme et, en somme, deux visions du monde. Le grand médiologue y déploie toute sa culture et pose cette question en un enjeu vital. Un délice !
Qu'en est-il de « l'art d'être français » ? Et quelle figure d'écrivain serait la mieux à même d'incarner ce génie singulier ?
Une institution littéraire réputée, saisie par les plus hautes instances politiques, aurait, dit-on, tenté de répondre à cette question, en soumettant le sujet au vote auprès de ses membres les plus éminents. Résultat : Stendhal, premier sur la liste, assez loin devant Hugo.
Alarmé par cette rumeur, et conscient qu'un tel choix aurait un enjeu stratégique non seulement littéraire mais proprement éthique, Régis Debray examine de près les mérites respectifs des deux candidats à la fonction suprême. Sa conclusion : Hugo d'abord, Hugo toujours.
Simple question de goût ? Non, car il en va de la vocation d'un peuple, qui regarde notre présent mais plus encore notre avenir.