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En marge des grands courants de l'historiographie calvinienne, cette étude s'efforce de comprendre par l'intérieur, grâce en particulier à la correspondance du réformateur, le sens qu'il donnait à sa conversion et à sa vocation. Témoin d'une mutation du sacré et artisan de la transformation des mentalités qui en découle, il s'inscrit en théologien et pasteur dans une évolution religieuse et sociale encore inachevée. Au milieu de l'effervescence intellectuelle de son époque dont la Réforme n'est qu'une manifestation, il pose, à vingt-cinq ans, les fondations sans cesse renforcées de sa propre certitude en face d'oppositions incessantes et malgré l'usure de la souffrance physique qu'il domine par le travail et la foi. Cet homme timide en quête d'effacement affronte les problèmes de l'Église et de Genève avec une pugnacité conciliatrice sur la base d'une conception du sacré et de la souveraineté de Dieu qui limite sa tolérance. Devant la menace des guerres religieuses il prêche la non-violence et recherche l'unité de la chrétienté tout en excluant les radicaux qui devancent le libéralisme. Ce portrait contrasté contredit les poncifs de la polémique interconfessionnelle et dégage la dialectique entre la croyance sécurisante mais évolutive et l'acte de foi intemporel qui jaillit des ténèbres du coeur et de l'esprit.