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De Provinciales (1909), son premier livre, remarqué par Jules Renard et Octave Mirbeau,
à La Folle de Chaillot, représentée en 1945, un an après sa mort, Giraudoux a été
l'«enchanteur» de plusieurs générations : comme romancier d'abord, puis comme
dramaturge, après que Jouvet l'eut introduit au théâtre, où il connut d'éclatants succès :
Siegfried et le Limousin, Amphitryon 38, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Électre,
Ondine...
Limousin, normalien, germaniste et diplomate, sa vie est un roman vrai qui embrasse
l'histoire littéraire, artistique et politique des premières décennies du XXe siècle. Et si,
tels certains de ses héros, prompts à esquiver les pièges d'une humanité mesquine,
Giraudoux excellait dans l'art de se dérober, il n'a pas échappé à son biographe. Ayant
pu utiliser de nombreuses correspondances inédites, Jacques Body l'a suivi de près
dans sa vie privée ; et, fort de plongées dans de nombreuses archives, il éclaire d'un jour
nouveau ses activités au Quai d'Orsay et, en 1939, à la tête du commissariat général
à l'Information, créé pour contrer la propagande nazie.
Le Giraudoux que l'on découvre rompt avec la réputation d'amuseur et de précieux
que lui ont faite certains de ses admirateurs. Cosmopolite et patriote, soucieux du
bien public, ses idées en matière d'urbanisme et de protection de la nature montrent
qu'il voyait souvent plus loin que ses contemporains. Grave mais pudique, refusant,
dans sa vie, la tragédie et le pathétique, c'était un stoïcien souriant. Et «nul ne peut,
sinon par barbarie, disait Gide, résister au sourire de Giraudoux».