Ce que dit l'éditeurJournal d'un SDF « La perte du lieu, c'est comme la perte d'un autre, du dernier autre, du fantôme qui vous accueille chez vous lorsque vous rentrez seul. » Il suffit d'avoir déménagé une ou deux fois dans sa vie pour pouvoir imaginer sans trop de mal les effets destructeurs qu'entraîne la perte des repères spatiaux-temporels. Ce n'est plus seulement la psychologie qui est en cause dans la situation des sans-logis, mais directement le sens de la relation, de l'identité et de l'être. Candide ou le Persan de Montesquieu étaient des personnages d'ethnofiction, mais ils regardaient le monde pour s'en étonner. C'est en se regardant lui-même, aujourd'hui, que le personnage d'ethnofiction découvre la folie du monde. |
RésuméSous la forme d'un journal fictif, l'itinéraire parisien d'un homme issu de cette nouvelle catégorie de pauvres, appelés sans domicile fixe ou sans domicile stable, qui ont un emploi mais un revenu insuffisant pour payer un loyer. L'auteur, ethnologue, s'intéresse aux aspects psychologiques et aux problèmes relationnels et identitaires qui accompagnent ce processus qui mène à la grande précarité. ©Electre 2024 |
À propos de l'auteurMarc Augé, ethnologue et anthropologue, s'attache au décor quotidien des hommes : le jardin du Luxembourg, le métro, et même ce qu'il appelle les non-lieux, endroits de passage, espaces anonymes et aussi camps de transit, ces endroits qui changent les repères de l'identité et du temps. |