Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. Les auteurs s'engagent donc à renoncer à tous leurs droits de propriété.
L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis.
Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Merci de nous les fournir pour que nous soyons en mesure de traiter votre demande.
Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. Pour l'exercer, il vous suffit de cliquer sur « Modifier mon commentaire » lorsque vous êtes identifié.
La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte :
Nous nous réservons le droit de ne pas publier les commentaires ne respectant pas la charte de rédaction.
Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Le commentaire doit se limiter à des argumentations, des remarques ou des impressions qui portent sur le livre concerné ou son auteur. Il ne doit en aucun cas mentionner des informations sur votre vie privée ou celle d'autres personnes. Les termes pouvant être interprétés comme une injure ou une diffamation à l'encontre de l'auteur ou de toute autre personne physique ou morale sont strictement interdits sur laprocure.com.
Un internaute qui n'a pas été publié n'a plus la possibilité de republier un avis pour la notice concernée.
Leo Strauss (1899-1973) est certainement un penseur majeur du XXe siècle. Lui qui a rouvert des procès jugés depuis longtemps - la querelle des Anciens et des Modernes, ou encore l'opposition entre la raison et la révélation - lait l'objet de commentaires contradictoires, le présentant comme un penseur tantôt fondamentalement apolitique, uniquement soucieux de redonner sens à la vie philosophique, tantôt secrètement politique, servant les forces les plus conservatrices des États-Unis.
Ce livre entreprend d'abord de retrouver en Strauss un des philosophes politiques les plus stimulants de son siècle, c'est-à-dire un philosophe soucieux de comprendre et d'éclairer les phénomènes politiques. Il faut toutefois convenir qu'abordée sous cet angle, son oeuvre présente un singulier paradoxe. Car si Strauss plaide avec force pour un retour à la compréhension classique des régimes politiques, il se montre en même temps très réticent à analyser les différents régimes et clivages du monde moderne. Plus étonnant encore, alors qu'il en appelle à une science politique qui soit fidèle à l'appréhension citoyenne des phénomènes, il ne cesse de relativiser, à propos de son époque, les différences entre communistes, progressistes et conservateurs.
En somme, entre sa conception de la bonne science politique, et sa manière presqu'apolitique de traiter de la modernité, il existe un déroutant hiatus. C'est ce problème plus spécifique que nous explorons ici.