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Malgré la brièveté d'une vie qui prit fin, semble-t-il, dans sa 33e année, Shankara (788-vers 820), ascète, philosophe, inlassable prédicateur, demeure l'un des grands maîtres spirituels de l'Inde et l'un des fondateurs de la pensée non-duelle (l'Advaïta Vedanta).
Celui qui veut accéder à cette oeuvre se trouvait jusqu'à présent confronté à de volumineux commentaires des Upanishad et de la Bhagavad Gîtâ et à une foule de textes dévotionnels souvent en contradiction avec les commentaires. Les études critiques permettent aujourd'hui de penser que seuls les Mille Enseignements (Upadesa Sahasri) peuvent être attribués avec certitude à Shankara. Dans une approche très pédagogique, le maître y expose lui-même sa vision et donne ainsi une introduction idéale à l'oeuvre tout entière.
Au temps de Shankara, le désarroi régnait dans toutes les sphères de la société. D'un côté, les fondamentalistes, aveugles à leur époque, s'obstinaient à suivre à la lettre les écritures et en manquaient l'esprit ; de l'autre, les modernistes ne cherchaient qu'à détruire les valeurs anciennes, aggravant la perte de repères.
Shankara consacra sa brève existence à essayer de guérir les blessures et à indiquer la voie de la santé physique et spirituelle. Certes, il eut à surmonter des oppositions, mais il le fit toujours avec bienveillance et par la persuasion. Grâce à sa profonde expérience spirituelle, il s'efforça d'apaiser les dissensions et de redonner à chacun sa véritable place : « La réalité est Une et indivisible », affirmait-il avec les Veda, en soulignant aussi : « Ceux qui savent la nomment de différentes manières. »
La doctrine de Shankara vise avant tout à dépasser la peur et la violence qui en découle : « Le Soi, écrit-il, n'est pas un objet. En lui, il n'y a ni changement ni pluralité. Il ne peut être ni obtenu ni rejeté, par lui-même ou par qui que ce soit. Celui qui sait qu'il est le Soi au-dedans comme au-dehors, au-delà de la naissance et de la mort, au-delà du délabrement et de la vieillesse, pourquoi devrait-il éprouver la moindre peur ? »