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Virgile est mort à l'âge de cinquante et un ans, à Brindisi, le 21 septembre 19 av. J.-C., au retour d'un voyage en Grèce où il avait contracté la malaria. Déçu par son temps, il avait voulu, au cours de ses derniers jours, détruire le manuscrit de L'Énéide.
Tels sont les faits historiques qui ont servi de point de départ à l'ouvrage d'Hermann Broch, vaste méditation lyrique où les rêves du poète à l'approche de la mort se mêlent, dans le flux d'un monologue intérieur, aux ultimes conversations qu'il a avec ses amis.
Le livre s'ouvre sur la vision de la flotte romaine entrant dans le port de Brindisi. Le poète, déjà moribond, se trouve à bord d'un des vaisseaux. Porté à travers les rues misérables de la ville, Virgile arrive au palais impérial où il va lutter une nuit et un jour contre la mort. C'est là le premier « mouvement » du livre, « l'Eau », comparable à celui d'une symphonie. Le second mouvement, intitulé « le Feu », nous entraîne dans les régions de l'horreur et de la peur où s'abîme l'esprit du poète. Nous vivons la grande tentation qui s'offre à lui : brûler L'Énéide.
Avec le jour se lève le troisième mouvement, « la Terre » : Virgile reçoit ses amis, l'empereur Auguste notamment, qui obtient que L'Énéide soit sauvée. Le dernier mouvement, « l'Air », nous plonge dans les affres de l'agonie du poète.
La Mort de Virgile, par sa facture poétique et sa conception symphonique, évoque La Tentation de saint Antoine ou encore Moby Dick, mais c'est aux grands écrivains de l'Antiquité, à l'auteur de L'Énéide lui-même qu'il met en scène, à Platon à la fois philosophe et poète, que l'écrivain allemand a voulu se mesurer.