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Comment justifier l'union entre un intellect entièrement immatériel et une âme forme substantielle de la matière ? Tel est le problème « noétique » que pose le traité De l'âme d'Aristote : si l'âme est unie au corps, l'intellect en est « séparé » ; si le composé de l'âme et du corps est engendré et se corrompt, l'intellect, lui, « vient du dehors » et est « incorruptible ». Mais le problème ne fut pas tranché par Aristote. Le caractère aporématique du traité explique la diversité des interprétations qu'en ont donnée des commentateurs comme Théophraste, Alexandre d'Aphrodise, Thémistius, Avicenne et Averroès. C'est dans le cadre de cette tradition que les penseurs médiévaux ont examiné la nature de l'âme et de l'intellect. Leurs discussions prennent un tour dramatique lorsque Siger de Brabant, vers 1265, fait sienne l'interprétation radicale du traité De l'âme proposée par Averroès selon laquelle l'intellect est une substance séparée, unique pour tous les êtres humains et éternelle. Siger inaugure ainsi « l'averroïsme latin », un courant à plusieurs nuances qui se poursuivra jusqu'à la Renaissance ; il contraint Thomas d'Aquin à raffiner sa critique philosophique de la noétique averroïste et provoque en partie l'intervention des autorités ecclésiastiques, dont les condamnations successives ont conditionné l'exercice de la philosophie en Occident.