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Quel est l'événement crucial de notre époque, si ce n'est la crise écologique et notre soudaine prise de conscience du rôle d'antagoniste que nous endossons dans la plus imminente des tragédies ?
D'aucuns prophétisent qu'il est déjà trop tard pour entraver les changements environnementaux qui mèneront à la disparition de la civilisation moderne. Les dommages infligés autrefois à la nature étaient en effet insignifiants par rapport à ceux que nous lui occasionnons aujourd'hui, tant en matière d'échelle que de gravité.
C'est en posant un regard sur le passé que nous prendrons conscience de la différence fondamentale d'approches actuelles avec les perspectives d'hier.
C'est dans cet esprit qu'est entreprise la quête de l'origine de la beauté.
Le voyage au pays de la beauté est semé d'embûches, notamment parce que la raison, forcée de prendre part au voyage, aimerait mieux en être le guide et nous convaincre que le terrain est instable, que certains des sentiers empruntés mènent à des impasses.
L'auteur propose comme guides les interprètes de la pensée traditionnelle qui sont d'un discernement rare lorsqu'il s'agit de voguer dans le passé.
Portant un regard bienveillant mais critique sur les thèses développées par les tenants de l'écophilosophie actuelle, John Griffin montre que c'est en comprenant en profondeur les mystères de la beauté que nous pourrons véritablement éviter le suicide annoncé de l'humanité.