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L'Histoire de l'érotisme devait être la suite de La part maudite,
Essai d'économie générale. Georges Bataille avait un grand projet :
élaborer, à partir d'une critique de l'utile, une économie générale qui
désaliène l'homme rivé au travail et lui restitue sa «part maudite»
- la consumation, libre, gratuite.
«Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non
les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le
monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies
de notre malheur.» Il fait l'hypothèse d'un temps originaire où le
monde se serait donné à l'homme dans un pur rapport d'immanence
et d'immédiateté. Le monde était alors l'intime de l'homme, dans un
rapport d'excès, de passion : «Le monde intime s'oppose au monde
réel comme la démesure à la mesure, la folie à la raison, l'ivresse à
la lucidité.»
Désormais, dans le monde transcendant - ce monde où l'homme
rivé au travail s'invente des fins à atteindre hors de lui et dans
l'avenir -, l'érotisme permet de redécouvrir la possibilité de
dépenses d'énergie sans cette utilité immédiate qui nous asservit.
L'érotisme enfièvre, dépense, gaspille. Puisque sur lui seul l'avenir
n'a pas de prise, il est «la voie la plus puissante pour entrer dans
l'instant».