Peaux blanches, masques noirs : performances du blackface, de Jim Crow au hip-hop - William T. Lhamon

Peaux blanches, masques noirs : performances du blackface, de Jim Crow au hip-hop

William T. Lhamon

Zones sensibles | mars 2021
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Ce que dit l'éditeur

1820, New York, marché Sainte-Catherine : près du port, des « nègres » dansent pour gagner quelques anguilles. À l'origine monnaie d'échange, ces danses deviendront une marque culturelle pour le lumpenprolétariat bigarré, fasciné par le charisme et la gestuelle des Noirs. Fin du XXe siècle, de part et d'autre de l'Atlantique : des danseurs de hip-hop se déhanchent avec des pas de danse et des gestes identiques aux danseurs d'anguilles. Pourquoi ces gestes ont-ils perduré ? Quels processus d'identification ont-ils mis en oeuvre ? À qui appartiennent-ils ? Aux Noirs qui les ont créés, ou aux Blancs qui, une fois grimés en noir (le blackface), les ont copiés et assimilés ?

Peaux blanches, masques noirs, à travers l'histoire des ménestrels du blackface, explore cette longue mutation d'un lore limité aux frontières d'un marché multi-ethnique en une véritable culture populaire atlantique où l'échange et la reconnaissance de gestes signent une appartenance - le lore étant, au contraire du folklore, non pas la propriété d'un peuple, mais une matrice de savoir, de récits et de pratiques qui est tout entière affaire de circulation. Esclaves et nouveaux affranchis noirs, mariniers et commerçants blancs, tous vivaient dans les mêmes conditions d'une classe ouvrière luttant pour que la culture dominante les laisse libres d'échanger les marques de reconnaissance culturelles qu'ils partageaient. William T. Lhamon Jr. propose dans cet ouvrage une histoire sociale de ces signes culturels qui, après avoir vaincu les forces d'oppression qui tentaient de les étouffer, font aujourd'hui partie du quotidien.

Résumé

A New York, au marché Sainte-Catherine, dans les années 1820, des Noirs dansaient pour gagner du poisson. Ces danses sont devenues une marque culturelle qui se retrouve à la fin du XXe siècle chez des artistes comme M. Jackson et M.C. Hamer. Etude sur les processus d'identification mis en oeuvre et sur le minstrel show, spectacles dans lesquels des Blancs se noircissaient le visage (blackface). ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
19 mars 2021
Rayon
États-Unis d'Amérique
Contributeur(s)
Sophie Renaut (Traducteur), Jacques Rancière (Préfacier), Gérard Noiriel (Postfacier)
EAN
9782930601472
Nombre de pages
317 pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0 cm x 14.0 cm x 1.8 cm
Poids
462 g

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