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Le travail est-il, quoi qu'on fasse, l'opposé de la liberté et de la « vraie vie », dont l'humanité pourrait, et devrait parvenir à se libérer ? Ou bien est-il une modalité essentielle de l'accomplissement de soi, un lieu essentiel de la vie sociale en même temps que d'une transformation du monde capable de libérer l'homme du règne de la nécessité ? La modernité a exalté cette seconde perspective. Mais la crise de la modernité fait resurgir la première, et semble conduire à osciller entre ces représentations opposées. Penser Le travail est-il, quoi qu'on fasse, l'opposé de la liberté et de la « vraie vie », dont l'humanité pourrait, et devrait parvenir à se libérer ? Ou bien est-il une modalité essentielle de l'accomplissement de soi, un lieu essentiel de la vie sociale en même temps que d'une transformation du monde capable de libérer l'homme du règne de la nécessité ? La modernité a exalté cette seconde perspective. Mais la crise de la modernité fait resurgir la première, et semble conduire à osciller entre ces représentations opposées.
Par rapport à ces tendances souvent enchevêtrées dans le débat contemporain, la pensée de Simone Weil (1909-1943) peut apparaître paradoxale. D'une part, nul n'a davantage qu'elle, à partir de son expérience directe de la condition prolétarienne des années 1930, analysé et dénoncé l'aliénation du travail. Mais d'autre part, aucun autre philosophe n'a sans doute affirmé autant la valeur humaine et spirituelle du travail authentique, et la possibilité réelle d'élaborer une « civilisation » et une « spiritualité » du travail.