De la condamnation de Socrate aux édits de tolérance de Constantin, juifs et chrétiens furent maintes fois persécutés par le pouvoir grec ou romain. Par delà les horreurs, bien réelles, du phénomène, l’auteur montre qu’il s’est agi de réprimer non pas des croyances personnelles mais une infraction à un ordre social dont le paganisme faisait partie. Avec comme résultat, par le martyre, l’accroissement de la visibilité du christianisme dans le monde antique.
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Considérer l'histoire des persécutions dans l'ensemble
du monde gréco-romain, fût-ce en concentrant son regard
sur des figures et des événements remarquables ou exceptionnels,
oblige à faire tomber bien des oppositions
convenues et à dépasser des préjugés.
Les persécutions ne résultent pas d'un choc de civilisations,
créé par l'introduction de monothéismes exclusifs,
juif et chrétien, dans le système religieux, polythéiste et
politique, de la cité et des empires antiques. D'abord, on ne
persécute pas une doctrine, ni une idéologie, mais des
personnes dans une situation donnée. Socrate est mis à
mort, mais son école de pensée subsiste et se développe.
Les Églises sont décapitées à plusieurs reprises, plutôt que
le christianisme n'est réellement éradiqué. En effet, la cité
ne se définit pas comme une communauté de croyance, ni
même d'opinion, mais comme une communauté de participation,
où tout se joue dans l'apparaître et la pratique
collective publique, même sur le plan religieux. On persécute
donc le professeur plus que l'idéologue, celui qui se
met à part ou qui est absent des grandes cérémonies plutôt
que l'autre dans sa différence essentielle. Les Juifs et les
chrétiens constituent bien, quant à eux, une communauté
de croyance, fondée sur une Écriture révélée, mais les
pouvoirs publics n'ont pas su ou pas voulu pendant
longtemps le prendre en compte, en traitant ces groupes
religieux selon le droit commun, celui des personnes et
celui des associations, et en s'efforçant de réduire leurs
croyances au plus large commun dénominateur.