Les avis de cette rubrique sont la propriété de La Procure. Les auteurs s'engagent donc à renoncer à tous leurs droits de propriété.
L'internaute a le droit de publier un avis par livre, mais certains livres ne sont pas ouverts aux avis.
Les données obligatoires sont nécessaires pour que vous puissiez faire paraître votre commentaire. Merci de nous les fournir pour que nous soyons en mesure de traiter votre demande.
Vous disposez d'un droit d'accès, de rectification, de modification et de suppression des données qui vous concernent. Pour l'exercer, il vous suffit de cliquer sur « Modifier mon commentaire » lorsque vous êtes identifié.
La rédaction des critiques sur laprocure.com est soumise à une charte :
Nous nous réservons le droit de ne pas publier les commentaires ne respectant pas la charte de rédaction.
Ce module vise uniquement à collecter des commentaires sur le contenu d'une oeuvre. Le commentaire doit se limiter à des argumentations, des remarques ou des impressions qui portent sur le livre concerné ou son auteur. Il ne doit en aucun cas mentionner des informations sur votre vie privée ou celle d'autres personnes. Les termes pouvant être interprétés comme une injure ou une diffamation à l'encontre de l'auteur ou de toute autre personne physique ou morale sont strictement interdits sur laprocure.com.
Un internaute qui n'a pas été publié n'a plus la possibilité de republier un avis pour la notice concernée.
«L'amour, nous en parlons toujours, nous l'expérimentons souvent, mais nous n'y comprenons rien, ou presque. La preuve: nous le déchirons entre des contraires - eros et agapé, jouissance brute et charité abstraite, pornographie et sentimentalisme. Il en devient absurde ou insignifiant. L'explication: la philosophie nous a persuadés de l'interpréter à partir de la conscience de soi, comme une variante, dérivée et irrationnelle, de la claire pensée. Il se rabaisse au rang de la "passion", maladive, irrationnelle, toujours douteuse.
Je conteste ici ce verdict. L'amour ne dérive pas de l'ego, mais le précède et le donne à lui-même. On doit donc tenter de décrire les figures de la conscience à partir de cette situation originaire: la nécessité absolue qu'on m'aime et mon incapacité radicale à ne pas me haïr moi-même; mon avancée unilatérale dans le rôle de l'amant; le serment entre les amants qui fait surgir le phénomène érotique, unique et pourtant commun; l'échange où chacun donne à l'autre la chair érotisée, que lui-même n'a pas, mais qu'il reçoit en retour; l'acte sans fin, et pourtant toujours fini, de s'avancer chacun dans l'autre sans résistance.
L'amour, dans toutes ces figures, ne se dit et ne se fait qu'en un seul sens. Le même pour tous, Dieu compris. Car l'amour se déploie aussi logiquement que le plus rigoureux des concepts.»