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« II était une fois un philosophe qui avait étudié les natures des animaux ; il n'avait jamais pu capturer cet animal et s'en étonnait beaucoup ; un jour, il partit chasser, comme il en avait l'habitude, accompagné d'hommes, de femmes et de jeunes filles. Or les jeunes filles s'écartèrent des autres et se mirent à jouer au milieu des fleurs. Une licorne, voyant les jeunes filles, ralentit ses gambades, s'approcha peu à peu, s'assit à distance sur ses pattes de derrière et les contempla attentivement. Le philosophe, voyant cela, réfléchit sérieusement et comprit qu'il pourrait capturer la licorne grâce aux jeunes filles : s'approchant par derrière, il prit l'animal grâce aux jeunes filles. En effet, la licorne, voyant de loin une jeune fille, s'étonne de ce qu'elle n'a pas de barbe et a pourtant l'allure d'un homme. S'il y a deux ou trois jeunes filles ensemble, la licorne est encore plus étonnée et se laisse prendre encore plus vite, lorsqu'elle fixe ses yeux sur elles. Les jeunes filles grâce auxquelles la licorne est capturée doivent être nobles, et non des paysannes ; ni tout à fait adultes ni tout à fait enfants, mais en pleine adolescence : c'est celles-là qu'elle aime, car elle sait qu'elles sont douces et agréables.
Régulièrement, une fois par an, la licorne se rend vers la terre qui contient le suc du paradis, et elle y cherche les meilleures herbes, les foule du pied et les mange ; elle en tire beaucoup de force, et c'est pour cela qu'elle fuit les autres animaux. »
Frappée de lumière, Hildegarde entend la musique sacrée de la vie : elle pose son regard sur les plantes, les métaux, les rochers, les animaux, en y voyant à chaque fois une étincelle de paradis. Sous la plume de la célèbre bénédictine du XIIe siècle, chaque élément sensible se transfigure, devient sensible et sensuel, agité d'humeurs malignes ou de langoureuses caresses. Science ou art de voir ? On trouve la trace d'antiques savoirs, mais aussi l'expression d'une « solidarité » avec toutes les formes, visibles ou invisibles, du vivant.