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Dans le deuxième roman de Joseph Malègue, Pierres noires : Les Classes moyennes du Salut, réalise une « fresque historique » de l'installation de la IIIe République : laïcité, déclin des notables liés à la Monarchie, l'Église, l'Empire, montée d'une classe nouvelle qui les supplante dans une ville d'Auvergne imaginaire, emblématique d'une mutation de la France toute entière.
Malègue observe le déclin de cette classe sociale à laquelle sa famille petite-bourgeoise était liée avec le sens proustien du temps qui passe et la distance du sociologue, sans regret ni révolte. Il se préoccupe surtout du drame spirituel des « classes moyennes du Salut » . Soit les chrétiens attachés à l'évangile, mais peu désireux de lui sacrifier, le cas échéant, leur bonheur terrestre.
Comme dans Augustin ou le Maître est là, Malègue s'y rapproche encore plus de Proust par l'abondance de ce qu'il enregistre, décrit puis dissèque longuement et finement : beauté de la féminité, mais aussi divisions sociales implacables, fortunes détruites, mariages ratés, suicides illustrant la fin des notables catholiques. Pierres noires est considéré par les critiques comme supérieur à son premier roman (Augustin).
Les « pierres noires » sont les pierres volcaniques d'Auvergne et du Cantal avec lesquelles sont construites de nombreuses maisons de ces régions. Les « Classes moyennes du Salut » sont les chrétiens médiocres (où Malègue se situait lui-même), non « classes moyennes de la sainteté ».