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Comment combler le fossé apparemment infranchissable séparant la
science (chargée de comprendre la nature) et la politique (chargée
de régler la vie sociale), séparation dont les conséquences - affaires
du sang, de l'amiante, de la vache folle... - deviennent de plus en
plus catastrophiques ? L'écologie politique a prétendu apporter une
réponse à ce défi. Mais, après de fracassants débuts, elle peine à
renouveler la vie publique... Dans ce livre qui fait suite à Nous
n'avons jamais été modernes (La Découverte, 1991), Bruno Latour
propose une nouvelle façon de considérer l'écologie politique.
La nature a toujours constitué l'une des deux moitiés de la vie
publique, celle qui rassemble le monde commun que nous partageons
tous, l'autre moitié formant ce qu'on appelle la politique, c'est-à-dire le
jeu des intérêts et des passions. D'un côté ce qui nous unit, la nature,
de l'autre ce qui nous divise, la politique. Et c'est pourquoi il est faux
de prétendre que le souci de la nature caractériserait l'écologie politique
: car à cause des controverses scientifiques qu'elle suscite, à
cause de l'incertitude sur les valeurs qu'elle provoque, elle oblige à
abandonner la nature comme mode d'organisation publique. La question
devient donc : comment penser enfin la politique sans la nature ?
Pour Bruno Latour, la solution repose sur une profonde redéfinition
à la fois de l'activité scientifique (à réintégrer dans le jeu normal de
la société) et de l'activité politique (comprise comme l'élaboration
progressive d'un monde commun). Ce sont les conditions et les
contraintes de telles redéfinitions qu'il explore avec une grande
rigueur dans cet essai novateur.
«Le chantier de reconstruction du politique à partir de la critique
écologique n'est encore qu'ouvert et la solution de Latour appelle
raffinement et discussion. Mais l'ouvrage fera date. Il est vivement
conseillé aux humains de le lire. Du moins à ceux qui veulent parler aux
"vaches folles" et aux ouragans tropicaux.»