Mikhaïl Boulgakov
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Mikhaïl Boulgakov, (((médecin devenu écrivain, a dû se débattre contre la censure soviétique et n'a, sur ordre de Staline, pas pu quitter son pays. Son oeuvre ne sera vraiment révélée au grand public qu'à partir de la perestroika, quarante ans après sa mort.

Mikhaïl Boulgakov est issu d'une famille ukrainienne aisée. Son père, fils d'un prêtre, professeur d'histoire des religions, meurt en 1907, son fils n'a que 16 ans. Mikhaïl étudie la médecine et obtient son diplôme en 1916. La Russie est alors engagée dans la guerre aux côtés des alliés. Il sert dans un hôpital près de Smolensk et commence à écrire. La révolution bolchévique retire la Russie de l'alliance mais Boulgakov n'est démobilisé qu'en 1918. Il ouvre alors un cabinet médical à Kiev, sa ville natale qui a résisté aux bolchéviks et les a chassés. Les évènements sanglants dont il est témoin se retrouveront dans La garde blanche. Un temps réquisitionné par l'armée blanche, il décide d'abandonner la médecine pour se consacrer entièrement à l'écriture. Il se rend vite compte que la révolution est irréversible et va passer le reste de sa vie à tenter d'obtenir un emploi gagne-pain dans le théâtre, faire jouer ses pièces et publier ses romans, sans arrêt aux prises avec la censure. Staline, qui lui a interdit d'émigrer en 1929, met un véto personnel à la représentation de ses pièces. Boulgakov fait les dernières corrections de son chef d’œuvre, Le Maitre et Marguerite, où se mêlent réel et fantastique, passé et présent, quelques semaines avant sa mort en 1940. Le roman sera publié dans sa version intégrale en 1973 seulement. Il faudra attendre la perestroïka pour une publication intégrale de l’œuvre, romans, pièces et nouvelles, d'un des plus grands écrivains soviétiques de la première moitié du XXè siècle.