Paule Constant
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Paule Constant, prix Goncourt 1998, a puisé une grande partie de son inspiration dans les paysages d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine où elle a vécu enfant. Amoureuse du midi, elle a créé le Centre des écrivains du Sud Jean Giono. Elle remplace Robert Sabatier au jury Goncourt.

Paule Constant a connu une enfance peu ordinaire loin de la France. Elle n'est pas allée à l'école avant l'âge de 11 ans où elle est allée dans une pension religieuse et a surmonté la sévérité de son père, qu'elle met en scène dans La fille du Gobernator, grâce à la tendresse de sa grand-mère à laquelle elle dit penser chaque jour, même plus de trente ans après sa disparition et rend hommage dans Propriété privée, son second roman. Adolescente, elle ne luttait pas pour l'épanouissement mais contre l'aliénation dit-elle. Elle fait cependant des études de lettres et enseigne la littérature à l'université tout en élevant ses enfants et en construisant sa carrière d'écrivain. Un premier roman, Ouragano, en 1980, le Goncourt en 1998 pour Confidence pour confidence. Elle publie son onzième roman, C'est fort, la France, en 2013. Une écriture qui prend le temps de mûrir, des romans dans lesquels elle utilise parfois des techniques cinématographiques, se demande où placer la caméra, comment régler l'éclairage, ainsi Confidence pour confidence, un huis-clos entre quatre femmes, pour lequel elle reconnaît trois sources d'inspirations, Intérieurs de Woody Allen, Sonate d'automne d'Ingmar Bergman et Le déclin de l'empire américain de Denys Arcand. Elle a fini sa carrière universitaire à Aix-en-Provence où elle s'est installée et fait depuis 2013 partie du jury du Goncourt.