Madeleine Delbrêl
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Madeleine Delbrêl convertie à l'âge de 20 ans a passé sa vie sous le double signe d'une foi religieuse agissante et d'un engagement social fort. Les textes qu'elle a laissés sont empreints d'une profonde poésie mystique. Sa béatification est en cours au Vatican.

Madeleine Delbrêl, née à Mussidan en Dordogne en 1904, a eu une enfance nomade au gré des affectations de son père cheminot. Elle est allée au catéchisme et a fait sa communion mais a ensuite glissé vers l'athéisme. Sa vie bascule quand elle a dix-sept ans : elle se lie d'amitié avec de jeunes chrétiens convaincus et surtout son fiancé rompt pour entrer chez les Dominicains. Au bout d'un long cheminement, elle se convertit en 1924 et grâce à son aumônier, le père Lorenzo, réfléchit à un engagement en profondeur. Avec deux amies elle s'installe à Ivry, banlieue ouvrière communiste, s'engage dans la Charité de Jésus et commence des études d'assistante sociale. Munie de son diplôme, elle travaille d'abord dans une paroisse d'Ivry, puis est embauchée par la mairie de la ville. Elle a l'intuition qu'une protection sociale garantie par la loi serait nécessaire pour remplacer les secours aux cas individuels et tisse avec le milieu communiste dans lequel elle travaille, pourtant à l'opposé de ses convictions, des liens humains forts. Hormis quelques voyages et les conférences qu'elle donne un peu partout, elle reste à Ivry au service des pauvres jusqu'à sa mort brutale en 1964. Elle laisse de nombreux textes, souvent rassemblés après sa mort, où le mysticisme s'exprime dans un langage poétique. Une demande de béatification est en cours d'instruction au Vatican.