Hans Küng
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Hans Küng est un prêtre et théologien allemand très critique vis-à-vis des orientations de l'église catholique post-conciliaire, ce qui lui a valu sanctions et exclusions diverses. Par son audace idéologique, son oeuvre a cependant rencontré un grand écho.

Né en Suisse dans le canton de Lucerne en 1928, Hans Küng a étudié la théologie à l'université grégorienne de Rome et été ordonné prêtre en 1954. Il a ensuite soutenu une thèse sur Karl Barth à la Sorbonne. Il est nommé professeur de théologie à l'université de Tübingen où il a pour collègue Joseph Ratzinger, le futur Benoït XVI. Tous deux participent au concile Vatican II. Il a vite l'impression que les acquis du concile ne vont pas assez loin et dès 1970 remet en question le dogme de l'infaillibilité pontificale et l'interdiction de la contraception par l'encyclique Humanae Vitae. Un autre ouvrage précisant sa vision théologique lui vaut les foudres de l'épiscopat allemand qui l'accuse d'appauvrir le fondement de la foi. En 1979, il se voit retirer l'autorisation d'enseigner la théologie, mais reste à l'université de Tübingen pour l'oecuménisme. Il prendra sa retraite en 1996. Il se consacre à une fondation Pour une éthique planétaire qui lui vaudra le prix Niwano de la paix en 2005. Parallèlement, il continue à protester contre les textes pontificaux qui lui paraissent aller dans le sens d'un repli sur soi de l'Eglise, et accuse le pape Jean Paul II de "dictature spirituelle". Il est tout aussi critique, malgré un relatif apaisement, vis à vis de Benoït XVI, à qui il reproche de privilégier un Christ dogmatique au Christ de l'histoire.