Dany Laferrière
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Dany Laferrière, fils d'un opposant haïtien exilé, a dû lui aussi quitter son pays. C'est au Canada français qu'il a commencé à écrire des romans très souvent autobiographiques qui ont reçu de nombreux prix, y compris le Medicis.

Dany Laferrière a passé ses premières années chez sa grand-mère loin de Port-au-Prince, la capitale de Haïti car son père, ancien maire de la capitale et un temps secrétaire d'état, opposant au régime Duvalier, avait dû quitter le pays et sa mère craignait des représailles. Il revient à Port-au-Prince pour ses études secondaires et devient journaliste culturel dans la presse écrite et à la radio. Mais l'assassinat d'un de ses amis, journaliste comme lui, par la police secrète, les redoutés tontons macoutes, l'incite à quitter le pays clandestinement en 1976, à 23 ans et à se réfugier à Montréal où pendant près de dix ans, jusqu'à la publication de son premier roman, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, il travaille en usine. Son livre, vite adapté pour le cinéma, lui apporte la notoriété. Il reprend son activité de journaliste tout en continuant à écrire. Il quitte le Canada pour Miami une dizaine d'années mais s'y réinstalle en 2002. Il retourne périodiquement dans son pays et s'y trouvait lors du tremblement de terre dévastateur de 2010. Son oeuvre, largement autobiographique, par exemple le souvenir de son enfance près de sa grand-mère, L'odeur du café, a reçu de très nombreux prix. L'énigme du retour a ainsi obtenu le prix des libraires du Québec, le grand prix de Montréal et le Médicis français.